Antonio Carlos Nóbrega em cartografias (pós) armoriais

Abstract

Né à Recife en 1952, Antonio Carlos Nóbrega a vécu son enfance dans plusieurs villes de l‟intérieur de l‟état de Pernambuco. Toutefois, son entrée dans le monde de la culture populaire n‟aurait lieu que vers 1972, à l‟ocasion où il jouait un concerto à violon de Bach avec l'Orchestre Symphonique de Recife et que le jeune musicien a connu Ariano Suassuna. Invité à rejoindre le groupe Quinteto créé par le précurseur du Movemento Armorial, Nóbrega est passé du violon pour la rabeca et, à partir de cela, il est plongé dans le monde riche de la culture populaire. Dès là, Nóbrega a continué à développer ses projets avec un style propre de conception dans les arts scéniques, dans les arts de la danse et de la musique, en créant un vaste langage gestuel et corporel tout au long de ses plus de 40 années d'activité. Un parcours artistique qui nous permet de vérifier sa polyvalence et le développement d'un répertoire varié, qui a conduit l'artiste au-delà des éléments caractéristiques de l'armorial. À partir des postulats établis par Deleuze et Guattari (1995), concernant les aspects des rhizomes qui sont présents dans une dimension relationnelle, hétérogène / multiple et imprévisible dans les circuits culturels, cette étude vise à présenter les continuités et les discontinuités dans le travail de l'artiste Antonio Nóbrega, par rapport à la conception du projet armorial, inaugurant la phase post-armorial du mouvement et, à partir de cela, lancer un autre regard pour son travail aujourd'hui, compris au-delà des postulats du armorial. De ce fait, nous prenons comme activité exemplaire son dernier projet, la compagnie de danse Antonio Nóbrega Companhia de Dança, a travers du spectacle inaugural Húmus, ce projet qui est considéré par lui même comme la « réalisation artistique d'une pensée ». Ainsi, nous avons utilisé un ensemble de concepts théoriques en mesure d'établir entre la poésie présente dans les textes du spectacle, les chansons et les danses, dans un point de vue procédural (BARROS; KASTRUP, 2009), des liens qui nous conduisent aux relations qui se forment à partir de la méthode de cartographie (DELEUZE ; GUATTARI, 2005). Cette perspective, à son tour, dirige à deux directions: la première montre des mouvements discontinus dans l‟œuvre de Nóbrega par rapport à l'armorial, en favorisant de nouveaux paramètres et donnant lieu à d'autres possibilités de dialogue, des connexions inédites - en un mot, un paysage postarmorial ; c‟est ce paysage qui nous introduit à la deuxième direction, car ce sont ces discontinuités qui dévoilent l‟actuatlisation du armorial, en ce qui concerne les possibilités esthétiques - d'autres marques post-armoriales.